Découvrez comment la CSRD impose plus de transparence et transforme la RSE en un levier stratégique pour les entreprises européennes. Cette directive devient une opportunité clé pour allier performance et engagement durable.
Transparence, durabilité, compétitivité : la CSRD marque un tournant pour les entreprises européennes. Cette régulation les oblige à intégrer la responsabilité sociétale au cœur de leur stratégie.
En 1972 : La Conférence des Nations Unies sur l’environnement humain à Stockholm marque le début de l'intérêt mondial aux enjeux environnementaux. L’intérêt pour les enjeux de RSE s’est construit progressivement en réponse à des crises environnementales. Dans les années 1990, la mondialisation a permis de mettre en lumière des pratiques contestables notamment pour les entreprises. L’enjeu était de produire plus et non de produire de manière à respecter la planète. La pression des consommateurs et des investisseurs a commencé à jouer un rôle important. L’éducation des nouvelles génération a également été un levier majeur pour éveiller à des sujets comme la protection de l’environnement. Ces nouvelles générations sont plus sensibles aux questions éthiques et écologiques. À partir des années 2000, l’évolution des mentalités s’est accélérée avec la montée des réseaux sociaux. Ils ont permis d’apporter une visibilité sur les bonnes et mauvaises pratiques des entreprises. Aujourd’hui, beaucoup de consommateurs se soucient de la provenance ou des conditions de fabrication d’un produit. Ils deviennent de plus en plus éco-responsables et il faut que les entreprises s'alignent avec ces nouvelles pratiques. Elles poussent les entreprises à intégrer la durabilité au cœur de leur stratégie
La CSRD s’inscrit dans cette dynamique en imposant un cadre clair pour les entreprises Européennes. Elle permet de juger les entreprises sur leur capacité à produire de manière responsable et pas seulement sur leur performance financière. La CSRD permet donc de faire valoir les défis RSE et de promouvoir un monde plus durable en obligeant les entreprises à faire un rapport sur leur bilan écologique.
Cet article vous permettra de comprendre l’importance de cette directive et son impact sur le marché Européen.
Dans cette partie, nous allons pouvoir voir plus en détails ce que la RSE et son importance. La RSE (Responsabilité Sociétale des Entreprises) traite des sujets ESG (Environnementaux, Sociaux et de Gouvernance). Les sujets ESG sont les trois piliers fondamentaux qui définissent la RS. L’aspect environnemental vise à réduire l’impact des activités des entreprises sur la planète. Ce sont des sujets comme la transition énergétique, la gestion des déchets ou encore la préservation de la biodiversité. L’aspect social,lui, met l’accent sur le bien-être des salariés, l’égalité des chances, la diversité ou l’impact positif sur les personnes. Enfin, la gouvernance concerne les pratiques internes en valorisant l’éthique et la transparence. Ces thématiques sont de plus en plus intégrées au sein des entreprises dans notre monde actuel. Elles sont importantes pour répondre aux attentes internes (collaborateurs, fournisseurs…) mais également externes (clients, investisseurs, partenaires). Ces sujets sont actuellement en pleine croissance. En effet, depuis quelques années, on assiste à l’émergence de ces problématiques. Elles sont au cœur des préoccupations des entreprises, que ce soit sur le bien être des salariés ou sur l’empreinte carbone des activités.
Ces démarches peuvent venir d'initiatives ou d’un changement global des mentalités, mais elles sont aussi fortement poussées par des réglementations et des lois de plus en plus strictes de la part des gouvernements. Et plus particulièrement la France qui désire se placer en tant que pionnière de la durabilité. C’est pour cela qu’elle fait partie des premières nations à adopter la CSRD.
La RSE s’appuie également sur des cadres et objectifs globaux, comme les Objectifs de Développement Durable (ODD) définis par l’ONU. Ces ODD offrent aux entreprises une feuille de route pour aligner leurs actions sur des enjeux mondiaux tels que la lutte contre la pauvreté, le climat ou l’égalité. Il existe cependant une différence importante entre les initiatives volontaires, comme l’obtention de certifications (label B Corp, ISO 26000), et les réglementations contraignantes, qui imposent des normes strictes, notamment en Europe.
C’est en particulier auprès des jeunes générations, sensibles à l’éthique et aux engagements environnementaux des entreprises. Certains secteurs, comme la mode ou l’énergie, sont particulièrement concernés et doivent repenser leurs pratiques pour limiter leur impact. Des exemples comme Patagonia ou Danone montrent comment une stratégie RSE peut devenir un avantage concurrentiel.
Enfin, la responsabilité numérique émerge comme un nouvel enjeu. On pourrait penser que tout numériser mènerait vers une pollution moindre alors qu’en fait les nombreux datacenters polluent bien plus qu’on le pense. Par exemple, le secteur numérique représente environ 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre alors que celui du transport aérien est estimé à 2,5 %. Cela pose donc de nombreux sujets liés à l’éthique des données ou à la réduction de l’empreinte numérique. Les entreprises qui des fois ont l'impression de ne polluer peuvent en fait faire complètement l’inverse. Ces entreprises peuvent par exemple faire du greenwashing pour faire croire à leurs consommateurs qu’elles mènent des actions durables alors que ce n’est pas le cas. Cela peut passer par des campagnes publicitaires exagérées, des labels non certifiés ou des affirmations vagues comme "respectueux de l’environnement" sans preuve concrète. Le greenwashing nuit aux entreprises qui font réellement des efforts moins visibles.
La CSRD (Corporate Sustainability Reporting Directive) est la nouvelle norme européenne qui remplace la NFRD (Non-Financial Reporting Directive). Elle élargit le nombre d’entreprises concernées et impose des obligations de reporting plus strictes. Développée par l’Union Européenne, cette directive vise à standardiser la manière dont les entreprises rapportent leurs informations sur les sujets ESG. Pour cela, l’UE a confié à l’EFRAG (European Financial Reporting Advisory Group) la tâche de définir les thématiques et les standards.
La directive s’articule autour de 4 grands thèmes : transversal, environnemental, social et gouvernance. Elle est détaillée en 12 thématiques principales, appelées ESRS (European Sustainability Reporting Standards) :
Ces thématiques sont elles-mêmes subdivisées en sous-thèmes pour une analyse plus détaillée et une meilleure précision des données.
La CSRD est donc un nouvel outil de mesure permettant de compléter le rapport financier de l’entreprise.
L’obligation de reporting imposée par la CSRD vise avant tout à guider les entreprises dans la structuration et la publication de leurs données non financières. En adoptant ces standards clairs, elle améliore considérablement la transparence. Cette transparence est essentielle pour permettre une meilleure comparabilité entre les entreprises, notamment pour les investisseurs, les clients et les autres parties prenantes.
Un des grands bénéfices de la CSRD est de diagnostiquer au mieux les entreprises en matière de RSE. En structurant les données RSE, elles peuvent identifier plus facilement leurs sources de problème pour mettre en place les actions nécessaires. Cela permet aussi de réduire les risques de greenwashing, grâce à des audits externes qui garantissent la fiabilité des informations publiées. La CSRD est également un levier pour soutenir la transition énergétique et atteindre les objectifs climatiques de l’Union Européenne, notamment la neutralité carbone d’ici 2050. En intégrant des thématiques comme les émissions de Scope 3 ou l’économie circulaire, elle incite les entreprises à innover pour réduire leur impact environnemental tout en devenant plus rentables. Prenons par exemple l’exemple de la gestion des déchets. Recycler peut même mener à des économies pour l’entreprise.
Enfin, cette directive renforce la résistance des entreprises face aux crises , notamment environnementales. Les entreprises qui adoptent des pratiques RSE solides se montrent souvent mieux préparées aux défis globaux. La CSRD facilite l’accès aux financements responsables, comme les fonds ESG ou les prêts verts, qui deviennent de plus en plus recherchés par les investisseurs. Cela permet aux entreprises de se positionner stratégiquement sur le marché international et de renforcer leur compétitivité à long terme.
La CSRD ne se limite donc pas à une contrainte réglementaire : elle est aussi une opportunité stratégique pour les entreprises de se réinventer, de répondre aux défis environnementaux et sociaux, et de renforcer leur attractivité en toute transparence.
Le périmètre des entreprises concernées va s’étendre dans les prochaines années.
En effet, 3 critères seront mis en place, et les entreprises répondant à au moins 2 de ces critères seront impactées.
Les critères sont les suivants :
Les entreprises cotées en bourse feront aussi partie de cette réforme, à l’exception des micro-entreprises, pour lesquelles les critères seront 250 000€ pour le bilan, 700 000€ pour le chiffre d’affaires, et 10 salariés.
Pour les entreprises ayant leur siège social hors de l’UE, des conditions spécifiques seront appliquées. Certains secteurs seront particulièrement impactés par la CSRD en raison de leurs fortes empreintes sociales ou environnementales. C’est le cas de l’industrie lourde, du transport, de la finance, et même du luxe. Ce sont des industries où les attentes des consommateurs sur la durabilité et l’éthique sont de plus en plus fortes. Ces secteurs devront fournir des données détaillées et s’adapter rapidement pour répondre aux nouvelles normes.
La directive CSRD pourrait évoluer dans les années à venir, avec une extension possible à un périmètre encore plus large. Cependant, les entreprises qui s’adaptent dès maintenant bénéficieront d’un avantage stratégique.
Chez IÉSEG CONSEIL, nous avons développé un pôle RSE afin de pouvoir suivre les avancements des régulations et de pouvoir mener des actions qui nous tiennent à cœur. Afin de pouvoir assurer notre engagement auprès de nos parties prenantes nous avons obtenu le label Lucie Progress qui suit la norme ISO 26000 et nous sommes signataires de la charte RSE au sein des Junior-Entreprises. Le label Lucie Progress est une certification qui valorise les entreprises et organisations engagées dans une démarche de développement durable. Il s’appuie sur la norme ISO 26000, une référence internationale en matière de responsabilité sociétale. Elle offre des lignes directrices pour intégrer les enjeux environnementaux, sociaux et éthiques dans les stratégies et activités.
Afin d’accompagner au mieux les entreprises dans leur volonté de s’investir dans ces sujets, nous avons développé des prestations RSE :
Chez IÉSEG CONSEIL, nous croyons que la RSE n’est pas seulement un engagement, mais une opportunité pour transformer les entreprises. Et vous, êtes-vous prêt à faire de la durabilité un levier stratégique ? Contactez-nous dès aujourd’hui pour en savoir plus sur nos prestations RSE et initier votre transition vers un avenir plus responsable.